• texte cathy garcia                                                                              ill jlmi

     

     

    Peau laine de fleurs   
    Peau de rose douce
    Peau pierre      
    Peau source     
    Peau de vie      
    Peau sature      
    Satin de l’âme

    Peau êtes-vous 
    Peau éthique ?  

    Et pourquoi pas…

    Peau tarie condamnée       
    A jouer baballe au nez       
    Peau mélo sous acide
    Sous la peau terne
    Peau cédée      
    Peau teint 
    De tous les diables    

    Peau de vin      
    Trop peau lit     
    Peau lissée
    Peau lithique    
    Peau pourrie     

    Peau rage rouge       
    Oriflamme oripeau    
    Peau pue l’air   
    Entassée asphyxiée   
    Pauvre trou
    Peau

    Peau cible la quitter   
    Pourquoi peau ? 
     

     

     


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  • "Mes Nuits au jour le jour"


     
      
     
     

     

     

     

    Un jour

    On va me dire c'est fini

    Mais je ne pourrai pas l'entendre

     

    Je serai à l'écoute de

    L'infini

     

     

     

    Un recueil événement

     

    Fin août 2020, dans le bureau où il écrit ses poèmes, Werner Lambersy confie à la Chouette Imprévue son journal de nuit qu'il déclare d'emblée être son "dernier livre". "Rien de tel qu'un oiseau nocturne pour le publier au grand jour" ajoute-t-il. On se quitte et on se promet de se revoir.

     

    Dans les mois qui suivent, la santé de Werner décline et il finit par nous quitter le 18 octobre 2021. A chacun désormais de découvrir les éclats de nuit de ce grand poète francophone, d'abord et avant tout "l'homme de l'aube", comme nous le rappelle son épouse, la poète Patricia Castex Menier.

     

    Pour acheter le recueil via la boutique en ligne de la Chouette Imprévue : cliquez ici.

     

    Pour télécharger le bon de commande en format PDF aller sur le site de la Chouette Imprévue

     

     


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  • parution...

    parution...

    Vie d’artiste, soif du poète
    Journal intime en tournée
    1997-1999

     
     
    ZEBRUGE.jpg 
    Avec des dessins originaux de François Pouch

    En couverture : un photomontage à partir de scans de billets d’avion, pass festivals, hôtel… 
    On trouvera aussi une photo du vieux bus.
     
    imprimé par l’auteur
    sur papier Keaykolour 100 & 250 g calcaire
    100 % recyclé
     
    52 pages agrafées
    tirage numéroté et signé
    15 € + 2,50 de port
    à réserver par mail
     

      

    Postface :
    Ces calepins devaient voir le jour en 2002 grâce à l’ami poète Marcel Chinonis qui venait de publier mes trois premiers recueils aux Éd. Clapàs. Il était en train de travailler dessus — un ouvrage conséquent avec pas mal de mes photographies — et prévoyait aussi la publication de ma "Nouvelle histoire de la chèvre de Monsieur Seguin" quand la camarde est venue sans préavis l’emporter en août de cette même année. Année de deuil et paradoxalement année de ma grossesse aussi. Alors les calepins voyageurs se retrouvant orphelins, j’ai continué à écrire le « et après ? » encore et encore. Quelque chose m’empêchait de les publier moi-même, je ne saurais dire quoi pas plus que je ne saurais dire pourquoi, aujourd’hui, je sais que c’est le moment de le faire. Ceci est donc le tome I de cette incroyable aventure, j’espère qu’il vous aura donné envie de découvrir le II et le III qui suivront.

    cgc, le 17 juillet 2022
     
     

     


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  • l'oeil & la plume... trois par trois

    texte de isabelle le gouic                                                                ill. jlmi 2013

     

    J’ai raté le train qui roulait entre les arbres. Les arbres roulaient sous les nuages, sur le toit bleu des wagons de nuit qui allaient trois par trois. La locomotive crachait mon ennui, car la nuit me nuit, et aussi des nuages bleu nuit, trois par trois. La vapeur cachait parfois la lune qui ne montrait qu’un quartier, qu’une partie pas partie. La lune montrait l’une, parfois l’autre. Elle n’était pas entière, elle n’était qu’en tiers.

    Elle brûlait l’infinité des rails à toute vapeur. Les rails rattrapaient ma solitude et je m’y rejoignais.

    Les vitres me regardaient et comptaient les vaches trois par trois. Ma solitude gagnait à me perdre et je perdais mon temps autant que mes printemps. Trois par trois, mes doigts tapotaient sur l’interdiction de se pencher dehors, d’abord en français, puis en anglais et en italien. Je me penchais sur les pas qui traînaient derrière moi et je n’avançais pas. J’attendais en français puis en anglais et en italien l’instant qui ne venait pas.

    La gare était invisible, la salle des pas perdus se remplissait de mes doutes feutrés, l’horloge faisait des tic tac, trois par trois puis se taisait. Tic tac trois fois et je me regardais et tombais dans mon ombre. Un deux trois, soleil ! Le soleil luit, lui, quand moi je sombre, sombre. Les rayons dénombrent mes avatars. Il est trop tard.

    J’ai raté le train qui ne m’attendait pas, alors ma solitude en a pris un autre. Les passagers étaient dans ma tête et ma tête voyageait. J’étais assise devant mes doutes, je les comptais trois par trois et ça ne faisait jamais cent. Alors, sans attendre son tour, mon sang faisait trois tours. Je doutais un peu plus, je faisais le dos rond et mes comptes étaient ronds. Le contrôleur passait devant moi et ne me voyait pas. Le cliquetis de la poinçonneuse me rappelait le parfum des lilas qui s’engouffrait dans des p’tits trous, toujours des p’tits trous.

    Le train où je n’étais pas était vide de toute solitude et plein de brouhaha. Il crachait sa vapeur au museau des vaches qui broutaient trois par trois et giflait la lune parfois, je ne sais pas pourquoi. Je ne sais pas pourquoi ce train là ne voulait pas de moi. Alors, je chemine, ma solitude accrochée aux rails, en français puis en anglais et en italien, trois p’tits tours et puis s’en va, dans un tortillard qui n’existe que pour moi.

    J’ai raté le train qui roulait entre les arbres. Les arbres roulaient sur les nuages, sur le toit bleu des wagons de nuit qui allaient trois par trois, sans moi, sans toi. Emoi...

     

                  ''Le train qui entre en gare ne prend plus de voyageurs. 

                                                Je répète : Le train qui entre en gare ne prend plus de voyageurs'' ...

     

             

                         

     


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