• texte Boris Vian

     

    À tous les enfants qui sont partis le sac au dos

    Par un brumeux matin d’avril

    Je voudrais faire un monument

    À tous les enfants qui ont pleuré le sac au dos

    Les yeux baissés sur leurs chagrins

    Je voudrais faire un monument

     

    Pas de pierre, pas de béton, ni

    de bronze qui devient vert sous la morsure

    aiguë du temps

    Un monument de leur souffrance

    Un monument de leur terreur

    Aussi de leur étonnement

    Voilà le monde parfumé, plein de

    rires, plein d’oiseaux bleus, soudain

    griffé d’un coup de feu

    Un monde neuf où

    sur un corps qui va tomber grandit une tache

    de sang

    Mais à tous ceux qui sont restés les pieds

    au chaud, sous leur bureau en calculant

    le rendement de la guerre qu’ils ont voulue

    À tous les gars, tous les cocus qui

    ventripotent dans la vie et

    comptent et comptent leurs écus

    À tous ceux-là je dresserai le monument

    qui leur convient avec la schlague avec

    le fouet, avec mes pieds, avec mes poings

    Avec des mots qui colleront sur leurs

    faux-plis, sur leurs bajoues, des marques

    de honte et de boue

     

    entre 1954 et 1959


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    Combien de temps...
    Combien de temps encore
    Des années, des jours, des heures, combien ?
    Quand j'y pense, mon coeur bat si fort...
    Mon pays c'est la vie. Combien de temps...
    Combien ?

    Je l'aime tant, le temps qui reste...
    Je veux rire, courir, pleurer, parler,
    Et voir, et croire
    Et boire, danser,
    Crier, manger, nager, bondir, désobéir
    J'ai pas fini, j'ai pas fini
    Voler, chanter, parti, repartir
    Souffrir, aimer
    Je l'aime tant le temps qui reste

    Je ne sais plus où je suis né, ni quand
    Je sais qu'il n'y a pas longtemps...
    Et que mon pays c'est la vie
    Je sais aussi que mon père disait :
    Le temps c'est comme ton pain...
    Gardes-en pour demain...

    J'ai encore du pain
    Encore du temps, mais combien ?
    Je veux jouer encore...
    Je veux rire des montagnes de rires,
    Je veux pleurer des torrents de larmes,
    Je veux boire des bateaux entiers de vin
    De Bordeaux et d'Italie
    Et danser, crier, voler, nager dans tous les océans
    J'ai pas fini, j'ai pas fini
    Je veux chanter
    Je veux parler jusqu'à la fin de ma voix...
    Je l'aime tant le temps qui reste...

    Combien de temps...
    Combien de temps encore ?
    Des années, des jours, des heures, combien ?
    Je veux des histoires, des voyages...
    J'ai tant de gens à voir, tant d'images..
    Des enfants, des femmes, des grands hommes,
    Des petits hommes, des marrants, des tristes,
    Des très intelligents et des cons,
    C'est drôle, les cons ça repose,
    C'est comme le feuillage au milieu des roses...

    Combien de temps...
    Combien de temps encore ?
    Des années, des jours, des heures, combien ?
    Je m'en fous mon amour...
    Quand l'orchestre s'arrêtera, je danserai encore...
    Quand les avions ne voleront plus, je volerai tout seul...
    Quand le temps s'arrêtera..
    Je t'aimerai encore
    Je ne sais pas où, je ne sais pas comment...
    Mais je t'aimerai encore...
    D'accord ?

     

     


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    Oh rowan tree, oh rowan tree

    Thou'lt aya be dear to thee

    Entwined thou art wi' many ties

    O'hame and infancy

    Thy leaves were aye the first of spring

    Thy flowers the summer's pride

    There was nae sic a bonnie tree

    In a' the country side

    Oh rowan tree

     

    How fair you were in summer time

    Wi' a'thy clusters white

    How rich and gay thy autumn dress,

    Wi' berries red and bright!

    On thy fair stem were mony names

    Which now nae mair I see

    But they're engraven on my heart,

    Forget they ne'er can be

    Oh rowan tree

     

    We sat aneath thy spreadin' shade

    The bairnies round thee ran

    They pu'd they bonnie berries red,

    And necklaces they strang

    My mither, oh! I see her still,

    She smil'd our sports to see

    Wi' little jeannie on her lap,

    And jamie on her knee

    Oh rowan tree

     

    Oh there arose my father's pray'are

    In holy ev'ning's calm

    How sweet was them my mother's voice,

    In the martyrs' psalm

    Now a'are gane!

    We meet nae mair aneath the rowan tree

    But hallow'd thoughts around thee twine

    O'hame and infancy

    Oh rowan tree

     


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    Wise men say that rushing is violence
    And so is your silence
    When it's rooted in compliance
    To stand firm in loving defiance
    Make art your alliance
    Give voice to the fire

    Move people to the beat of the wind
    Gather yourself and begin
    To dance the song until it ends
    We are winners, champions of the light
    Forming in numbers and might
    Keep the truth close in sight

    [Chorus]
    Medicine Woman, Medicine Man
    Walking with grace, I know your face, and I trust your hands
    Medicine Woman, Medicine Man
    Walking with grace, I know your face, and I trust your hands

    [Verse 2]
    Find your teachers in the voice of the forests
    Unplug, you can't ignore this
    Wisdom of the voiceless
    Remedies are bountiful and surround us
    From the garden to the farthest
    Prayer made of star dust

    Find your healing in the music that calls you
    The voice that enthralls you
    What do you belong to?
    Eyes out, there’s the setting of the sun
    Give thanks to each and everyone
    The lesson is the...

    [Chorus]
    Medicine Woman, Medicine Man
    Walking with grace, I know your face, and I trust your hands
    Medicine Woman, Medicine Man
    Walking with grace, I know your face, and I trust your hands

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    [Bridge]
    I believe in bending backwards and extending
    In my tracks
    Trip back
    Until the lesson is in action and
    Your yard is feeding
    Stop stark the disbelieving
    'Cause the garden holds the shards
    The medicine is in the seeds when

    We hold tight to our right to protect and
    We know our might is tenfold in connection
    Our elders hold them bright lights
    We protect them
    The medicine is evident
    The wolf, the hawk, the bear clan

    We hold tight to our right to protect and
    We know our might is tenfold in connection
    Our elders hold them bright lights
    We protect them
    The medicine is evident
    The wolf, the hawk, the...

    [Chorus]

    Medicine Woman, Medicine Man
    Walking with grace, I know your face, and I trust your hands
    Medicine Woman, Medicine Man
    Walking with grace, I know your face, and I trust your hands

     

     


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