• l'oeil & la plume... néologisme

    aphorismes de werner lambersy                                                              ill. jlmi

     

    Je n'aime pas qu'on mène la musique à la baguette.

    Je suis contre la peine de mort même naturelle.

    J'en veux à tous les morts : c'est trop facile.

    "Je t'aime" doit rester un néologisme.

     


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  • l'oeil & la plume... les cadenas

    texte de jlmi                                                  photo sandra sarraipa  Paris  2020

     

    Ces cadenas si fort amourés

    Posés là par le monde entier

    C’est l’instant qu’ils tiennent enchaîné

    Pour garder trace d’un temps passé

     

    Comme si un cadenas à Paris

    Fixait l’amour pour tout'une vie

     

    Ces cadenas si fort amourés

    Deviendront vite tordus rouillés

    Avant de finir arrachés

    Et leurs souvenirs dispersés

     

    Comme si un cadenas à Paris

    Fixait l’amour pour tout'une vie

     


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  • l'oeil & la plume... tissage#3

    texte de cathy garcia sur une photo d'anne-lise ©


     

    La touffe, la motte

    arrachées

    jetées sur les rochers

    qui blessent

    la touffe, la motte

    et les doigts qui fouillent

    les plaies

    la petite culotte

    arrachée

    jetée sur les rochers

    qui blessent

    la touffe, la motte

    la brutalité

     

    source

     


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  • l'oeil & la plume... les sandales me poussent

    texte de  sophie marie van der pas                                                  ill. jlmi  2020

     

    Ville rouillée de volets
    les sandales me poussent
    envie d’ouvrir les portes
    ceux qui tissaient le lien
    dans le chant des femmes
    ne sont qu’une ombre
    à travers les vitres
    mortes
    je voudrais colorier la ville
    rattraper le clocher
    serrer la main des gens
    fredonner dans la rue
    légère d’être aimée

     


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  • l'oeil & la plume... écume de chair

    texte de cathy garcia                                                                    ill. jlmi  2001

     

    étendue
    les yeux au ciel
    terre vent
    les parfums
    de bruyère

    dans les profondeurs
    prélude à la fièvre
    un secret frémissement
    la chair s’ouvre
    braise
    quintessence et volupté
    le corps vibre
    sous les doigts mélomanes
    la musique se fait
    pressante
    bouton rose rougissant
    frissons au miel des cuisses
    la vague monte crescendo
    jaillir jouir
    renversée
    les yeux noyés de ciel

    étendue
    sur la terre
    parfums de bruyère
    une femme
    vient de naître

     

     

     


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