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texte & collage Liliane Birsinger
Les traces de chaque passage ont scarifié la terre. La mémoire ancestrale mène le troupeau vers un éternel retour. La maîtresse des profondeurs indigo veille. Quand le moment est venu, elle montre aux égarés, aux fugueurs, le chemin pour atteindre l’autre rive. Elle est la gardienne du temple. Elle règne sur les deux monde : le jour, la nuit. La vie, la mort. Sa puissance simple et évidente apaise.
Atelier Collage & écriture du 3 mai - Cahors
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Ahh
Now I don't hardly know her
But I think I could love her
Crimson and clover
I wish she'd come walking over
I've been waiting to show her
Crimson and clover
Over and over
Yeah
My, my, such a sweet thing
Wanna do everything
What a beautiful feeling
Crimson and clover
Over and over
[Chorus]
Crimson and clover, over and over
Crimson and clover, over and over
Crimson and clover, over and over
Crimson and clover, over and over
Crimson and clover, over and over
Crimson and clover, over and overlyrics by Tommy James & the Shondells
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texte Imrou al-Qays (501-565) jlim 2023
Les ténèbres du soir elle éclaire,
Comme la lampe d’un ermite en son refuge nocturne solitaire.C’est pour sa pareille, qu’à l’âge de raison, le jeune homme éprouve une tendre passion,
Quand, entre robe de fillette et chemise de jeune fille, elle est devenue nubile,L’homme mûr de ses aveugles amours de jeunesse finit par faire son deuil,
Mais mon cœur de sa folle passion pour toi refuse de faire le sien.Souvent, des opiniâtres querelleurs, me prodiguant
De bons conseils te regardant, j’ai repoussé les blâmes incessants !Souvent, la nuit, comme de la mer les vagues, a déferlé ses voiles
Sur moi, lestées de maint tourment pour m’éprouver.Je lui disais, chaque fois, quand, allongeant l’échine,
Le poitrail déjà lointain, elle faisait voir sa croupe, enfin :Ô longue nuit ! Ne te dissiperas-tu donc pas afin que resplendisse
Le matin, encore que le matin ne vaille pas mieux que toi !Quelle formidable nuit que toi dans les étoiles paraissent
Comme attachées aux roches sourdes avec des cordes en lin !Traduit de l’arabe par Heidi Toelle in Les Suspendues, Flammarion, 2009.
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texte & photo Hubert-Félix Thiéfaine
nous n’avons plus le temps d’imaginer le pire
d’imaginer nos yeux de chiens hallucinés
nous n’avons plus le temps pour les larmes & les rires
plus le temps d’éviter à nos corps de sombrer
les rats inoculés ont quitté l’arrière-cour
& les mouches tombent avant de goûter aux festins
quand de joyeux banquiers cherchent un nouveau tambour
pour battre le retour du veau d’or clandestinmerci cg
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