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  • texte Herman Hesse                                                                   photo X

     

    Très ancienne statue de Bouddha se décomposant dans les gorges d'une forêt japonaise

     

    Les traits adoucis et plus maigres en proie aux pluies

    et aux gels recouverte d'une mousse verte,

    tes joues tendres, tes larges paupières entrouvertes

    rejoignent leur but ultime sans faire de bruit,

    délabrements consentis, décomposition

    dans l'univers, dans l'espace aux frontières ouvertes.

    Ton geste qui s'efface lentement révèle

    l'ancienne noblesse de ta royale mission.

    Dans la boue, la terre, l'humidité nouvelle,

    sans forme, il accomplit sa signification.

    Il sera racine, murmure dans le feuillage

    et il sera l'eau reflétant un ciel serein,

    il sera volute, lierre, algue, fougère sauvage,

    image du changement dans l'unité sans fin.

     

     

     


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  • texte & photo Heptanes Fraxion

     

    on dit que la lumière a ses dragons

    que les ténèbres ont leurs anges

    et que chaque jour a son but

     

    ma sœur ne me parle plus parce que je lui rappelle trop papa

     

    ma femme ne veut plus l'être parce que je l'ai encore une fois déçue

     

    je suis déprogrammé à la dernière minute de ce festival car je ne corresponds plus du tout à l'image de la poésie que veut promouvoir l'organisatrice

     

    affection infection

    ce qui se commence et ce qui se termine envoient parfois les mêmes signaux

     

    l'absence de méchanceté ne signifie pas gentillesse pour autant

     

    mais ne parlons plus des choses tristes

    de la laideur sordide du quotidien

    de la vie qui nous pousse à faire des mauvais choix

     

    parlons des raccourcis à travers les ruelles et les immeubles désaffectés

    de la couleur grise des tourterelles

    des ombres qui volent que sont les libellules

    de l'herbe géante

    des bouleaux

    de l'infini du ciel

    des 29 km par seconde de la terre qui se déplace

     

    il fait si bon ici en amont du fleuve non loin du pont abandonné

    dans la grandeur de quelques feuillus

    dans la musique qui ne s'entend pas

    dans cette force inconcevable qui prodigue de si délicates caresses

     

    il fait si bon ici

     

     

     

     


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  • texte & collage Odile Steffan Guillaume

    Les îles éoliennes, un panorama idyllique pour le cyclone qui se prépare… Rodrigue as-tu du cœur ? La diva chante. Elle chante de plus en plus aigu pour décrocher l'homme de son destin. Enchanté et soumis, il plonge, attiré par la voix du nouveau monde, là où la nature s’apaise. La soprano glorifie maintenant l'odyssée des marins, les évènements imprévisibles nommés « avenir », et s’apprête à accueillir l'homme, encore en apesanteur qui, du bout de sa lorgnette, aperçoit la terre, ronde comme une grenade !

     

    Atelier Collage & écriture du 3 mai - Cahors 

     


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  • texte & ill. Dominique Goblet

     


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