• texte & photo  Zahra Mroueh

     

     

    Deux versions de poèmes
    Une pour les gens,
    Une autre pour elle
    Être femme,
    C’est être
    Vivre entre ces deux versions

    Les deux versions s’éloignent, s’approchent, s’effleurent
    À force de jouer le rôle, on entre dedans.
    Un jour, elle se demandera est-elle la version originale ou la copie ?

    Parvenue dans une nouvelle ville, elle quitte ses habits plus larges que son corps. Elle s’habille librement en couleurs, elle redevient femme.

    Parvenue dans une nouvelle ville, elle peut rigoler, effleurer un ami, sourire a haute voix, aborder des sujets osés.

    Parvenue dans une nouvelle ville, elle n’est pas la femme de, la sœur de, elle est elle-même.

     

     


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  • texte William Plomer                                                        ill. jlmi2024

     

     

    Un réveil soudain lorsqu'un éclat safran

    a envahi la pièce, et plus aigu qu'un coing

    Deux notes d'oiseaux y ont pénétré

    Perçant par deux fois la profonde véranda du cloître

     

    L'étranger fit face

    au ciel sulfureux de l'Afrique, une infinie

    fausse paix, les arbres dans cet endroit sec

    comme des os peints, leur immobilité comme une menace.

     

    Épaules de quartz en saillie de la colline

    Comme une sculpture à moitié déterrée; poussière rouge,

    Impalpable comme de la cannelle tamisée doucement, remplie

    D'un silence accumulé, de failles et d'ornières.

     

    Encore ces deux notes aiguës d'oiseaux ! Et l’effronté

    Prêcheur, deux grives vertes comme la mousse, était là

    Dans la véranda-grotte, alerte,

    Sur le point de s’envoler dans un air à bout de souffle

     

    Trad jlmi  2024

     

     


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  • texte & photo  Virginia Woolf, (1935 - Man Ray)

     

     

    Les femmes doivent toujours se souvenir de ce qu’elles sont et de ce dont elles sont capables.
    Elles ne doivent pas avoir peur de traverser les champs vaincus de l’irrationalité, ni de rester suspendues sur les étoiles de la nuit, posées sur le balcon du ciel.
    Elles ne doivent pas avoir peur de l’obscurité qui abuse les choses, parce que cette obscurité libère une multitude de trésors, les ténèbres qui, libres, déshabillées et ferventes, savent que personne ne les connaîtra jamais.

     

     

     


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