• l'oeil & la plume... merci pour le silence pendant la représentation de l'existence

     

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    texte de bruno toméra                                            ill. pascal ulrich 1997

     

     

     

    Des humains, j'en ai puisé deux amis
    c'est peu et énorme mais se donner
    en pâture demande une ouverture
    que j'ai condamné après que l'un
    d'eux repliant son extrait de naissance
    a tiré sa révérence d'un coup de lassitude avancée.
    Le slalom universel nécessite des entre-chats
    je sais si peu danser ou sur la corde raide
    me sentant plus à l'aise.
    Décalquer les traits d'une figure quand accessoirement
    tout vous parait vain est une prouesse de comédien,
    entendre les mots cent mille fois interprétés, fatigue,
    au lever du rideau l'impression du scénario est inchangé.
    Le maquillage de la séduction souvent se liquéfie
    sur le visage d'un clown triste le fard dégoulinant
    vers le pathétique enduit de la tête au pied.
    Les envolées émerveillées m'inclinent à rigoler au bout
    de quelques minutes si elles ne sont honnêtes, deviennent
    des habitudes fripées brandies d'un creux chapeau de magicien.
    L'amour, l'amitié sont des espaces non fléchés
    où le silence n'a nul besoin d'être meublé.

     

     


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