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  • texte Werner Lambersy                                           photo jlmi Ploumanac'h  2005

     

    La nuit 

    Les lunettes noires du soleil 

    Font de lui un aveugle 

      

    Qui mendie 

    Sous les lampadaires 

    La petite monnaie des étoiles 

      

    Qu’il la garde 

    Dans le grand chapeau mou 

    De l’espace 

      

    Demain 

    Il suivra sa canne 

    Blanche le long de l’horizon 

     


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  • l'oeil & la plume...  titres de transports   (extrait)

    texte Werner Lambersy                                                                           ill. X

     

    Nous construisons des ruines

    Sur les ruines

    À venir

    La chenille des sexes

    Ne deviendra

    Pas un papillon Socrate avait

    Raison : on ne

    Peut rien contre les rumeurs

    L’océan reprendra toute sa

    Place sur la

    Terre Les oiseaux auront des

    Cris ultimes

    Avant le feu gargantuesque

    Des soleils

    La nuit nous entraînera dans

    Son grand

    Domino Nous érigeons des

    Ruines

    Rien ici n’est fait pour durer

    Et c’est

    Bien : ce n’est ni punition ni

    Vengeance

    Le bien et le mal demeurent

    Inséparables

    Mais Il n’y a pas de coupable

     

    Le carnage

    La furie des hommes le bien

    Et la beauté

    Collaborent à cette vie têtue 

     

    Nous construisons des ruines

    Car nous savons

    Qu’elles seront belles et nous

    Aimons toucher

    Et contempler et le bas le haut

    Et tout ce qui

    Devient de la beauté plus que

    Nous mêmes

    Et ce chaos du début sans fins

     

    Nous construisons des villes

    Pour nos tv

    Vidéos pharmacie machines

    Drogues

    De toutes espèces et amour

    De homards

    En cage pour être dispersés

    Dans l’espace

    Où les étoiles s’éloignent et

    Basculent

    Derrière un invisible horizon

     


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    texte & illustration Cathy Garcia

     

    La vie ne serait-elle qu'un long dialogue de sourds avec les morts, nos morts ?  

    Chacun charrie ses défunts, certains des villes entières, des peuples. Litanies sans fin de noms gravés dans le granit de l'âme. Parfois nous vivons à peine, certains morts pèsent si lourds. Nous devrions les lâcher, tous, lâcher nos morts, qu’ils s'envolent.  

    Je n’aime pas les cimetières. Les seuls cimetières supportables sont les très vieux cimetières, là où les défunts oubliés se mêlent aux lierres centenaires pour briser leurs caveaux. 

     
     

    in Celle qui manque, à tire d'ailes éditions

     

     


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  • texte Charles Baudelaire     ill. inconnu

     


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