• l'oeil & la plume...   asticots mangeant mon cerveau

    texte richard brautigan                                                                   ill. jlmi  2013

     

    Les asticots
    mangeront
    le cerveau
    qui a ressenti
    et s’est interrogé
    en écrivant
    ces poèmes.

    Laissez les asticots
    s’amuser.

    Ils
    ne vivent
    qu’une fois.

     


    votre commentaire
  •  


    votre commentaire
  • l'oeil & la plume... titres de transports  (extrait)

    texte werner lambersy                                                             toile Marie Wolfe

     

     

    Il fallait

    Qu’on se touche

    Mais l’approche même

    Un peu même à

    Peine prenait une part

    Importante

     

    Tu arrivais

    Toujours tard et je n’en

    Pouvais

    Plus de t’attendre de m’

    Inquiéter

    De penser que tu n’allais

    Plus jamais

    Venir et me quitter pour

    Quelqu’un

     

    Il fallait

    Que l’on fasse l’amour en

    Touchant

    Des choses

    Sans importance puis de

    Laisser tes

    Doigts se

    Retirer en caressant l’air

     

    Et cette séparation brève

    Me tuait

    Même un peu ou à peine

     

     


    votre commentaire
  • l'oeil & la plume...   dans l'espoir de l'image

    texte jlmi                                          photo antonio mora

     

     

    Dans les transparences inavouables d’un début de flaque,

    elle était là, dressée, inaccessible,

    dans le silencieux vacarme d’une averse lente,

    engourdie dans l’interminable des mots

    calligraphiés par les gouttes de pluie

    à la surface de ses eaux oniriques,

    décalage transparent de lointains crépusculaires,

    méditation fragmentaire des écroulements onctueux d’après l’avenir,

    luxuriance pitoyable et soigneuse de la monotonie,

    froide solitude aux coins d’ombre matelassés …

    Un plein sac de silence à prise rapide

    répandu sur des morceaux de paroles et de rêves

    gorgés de ténèbres depuis presque toujours. Puis,

    dans l’épaisseur du moment…

    passer par l’entaille de la lenteur

    entrer dans l’espace noir

    vaguer de songes de sel en vertiges quantiques

    chaleur de pierre aux creux des mains

    traverser l’instant de nulle part,

    par toutes les horloges parcellaires de nos temps incertains,

    s’insecter au gluant écran géant de la vie

    corps rongé à l’acide des jours,

    dire ces mots qui restent dans la bouche

    en un cri écroui comme clou tordu

    se laver les mains dans un nuage

    pendu à la peau sale du ciel

     

                        dans l’espoir de l’image…

     

    in Patience de bonsaï

     


    votre commentaire
  • l'oeil & la plume... la lune blême

    texte  Shôno Takeshi                                                       photo un rien du tout

     

     

    Lune blême —

    un trou de néant

    se creuse dans mon crâne

     

     


    votre commentaire