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texte werner lambersy ill. jlmi
Comment donner au monde
Tant de richesses et
De privations
C’est fini ! Le signal
D’appartenir va être lancé à
Tous pour personne
On sent qu’on ne pourra pas
L’éviter
Ça pénètre par la peau et la
Mémoire
Un parfum inoubliable vous
Entoure du dedans
Demande à retourner là-bas
Où naît l’anonyme
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nuit de pleine lune
sur une épaule dénudée
glisse une bretelle en soie
Bruno-Paul Carot
dans le secret de l'alcôve
une tendre main –
caresse du vent
Domino Jacquet
sous tes orteils
spirales de draps froissés
une supernova explose
Sandra St-Laurent
une nuit d’été
sous l’agitation des palmes
des gémissements...
Marie-Noëlle Hopital
refaisant le lit
j'emprisonne
un reste de rêve
Christian Cosberg
La messe est finie
chaque femme ouvre
son ombrelle
Kyoko Uchimura
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texte & photo murièle modély
" L'oeil bande. L'oeil bande avant le sexe. Il arrive même que l'oeil bande seul "
Paul Nougé
parfois dans la chambre
il ne se passe absolument rien
de métaphorique
du cru, du cul, rien que du très banal
aucune pensée poétique
dans le lit, entre les jambes
parfois le président s'invite
avec son énième discours cynique
entre les draps, souvent tu penses
à tes impôts, au racisme, à tes soucis
à la liste des courses
tu serres les dents très fort, tu voudrais jouir, bordel
ne pas penser au lendemain
à la bête immonde, au type qui dort
en bas de ton immeuble
tu voudrais, tu en as honte, n'être qu'une peau
un frisson qui court comme un poème
un petit, un haïku qu'importe
un jeu de langues, au propre comme au figuré
qui te ferait quitter
qui ferait décoller
la réalité
passer par la fenêtre et cramer au soleil
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texte & collage cathy garcia
Ardence d’un baiser, son or, sa douceur, son piquant. Le cœur cavale, flamboie, le cœur s’ouvre et s’enflamme et ô joli papillon, ô fragile fleur sur sa tige penchée. Idéogramme des sens, marque de l’Éros qui cherche la trouée. Forgé comme une épée mystique, le cœur pourtant lassé des épines, se laisse jouer la partition des frissons. Évadé d’un sofa gorgé de fleurs, il chevauche la ligne de crête, cherche à bondir hors des cycles du déjà vécu. L’horizon pèse trop lourd sans la verticalité, sa part vive d’inconnu.
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texte & photo Adeline Baldacchino
« La flamme est une verticale vaillante et fragile. Un souffle dérange la flamme, mais la flamme se redresse. »Gaston Bachelard
Elle n’a plus peur de l’obscur
attrape une lanterne, allume la mèche
elle cherche la Femme comme on cherchait l’Homme
il n’y a pas d’essence des choses
il fait feu dans son âme,
elle se consume elle-même
elle serait flamme, elle s’élève dans la nuit, vacillante.
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