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texte de Ilya Kaminsky ill. Keith Haring
Nous vivions heureux pendant la guerre
Et quand ils ont bombardé la maison des autres, nousavons protesté
mais pas assez, nous nous sommes opposés mais pasassez. J’étais
dans mon lit, autour du lit l’Amérique_s’écroulait : maison invisible après maison invisible après maison invisible—
j’ai sorti une chaise et regardé le soleil.
Durant le sixième mois
d’un règne désastreux dans la maison de l’argent_dans les rues de l’argent dans la ville de l’argent dans le pays de l’argent,
notre formidable pays de l’argent, nous (pardonnez-nous)vivions heureux pendant la guerre.
We Lived Happily During the War
And when they bombed other people’s houses, weprotested
but not enough, we opposed them but notenough. I was
in my bed, around my bed Americawas falling : invisible house by invisible house by invisible house.
I took a chair outside and watched the sun.
In the sixth month
of a disastrous reign in the house of moneyin the street of money in the city of money in the country of money,
our great country of money, we (forgive us)lived happily during the war.
traduit par Sabine Huynh
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Cryin’
There was a time
When I was so broken-hearted
Love wasn't much of a friend of mine
The tables have turned, yeah
'Cause me and them ways have parted
That kind of love was the killin' kind
Now listen
All I want is someone I can't resist
I know all I need to know by the way that I got kissed
I was cryin' when I met you
Now I'm tryin' to forget you
Love is sweet misery
I was cryin' just to get you
Now I'm dyin' 'cause I let you
Do what you do down on me
Now there's not even breathin' room
Between pleasure and pain
Yeah you cry when we're makin' love
Must be one and the same
It's down on me
Yeah I got to tell you one thing
It's been on my mind
Girl, I gotta say
We're partners in crime
You got that certain something
What you give to me
Takes my breath away
Now the word out on the street
Is the devil's in your kiss
If our love goes up in flames
It's a fire I can't resist
I was cryin' when I met you
Now I'm tryin' to forget you
Your love is sweet misery
I was cryin' just to get you
Now I'm dyin' 'cause I let you
Do what you do to me
'Cause what you got inside
Ain't where your love should stay
Yeah, our love, sweet love, ain't love
'Til you give your heart away
I was cryin' when I met you
Now I'm tryin' to forget you
Your love is sweet misery
I was cryin' just to get you
Now I'm dyin' to let you
Do what you do what you do down to me
Baby, baby, baby
I was cryin' when I met you
Now I'm tryin' to forget you
Your love is sweet misery
I was cryin' when I met you
Now I'm dyin' 'cause I let you
Do what you do down to, down to, down to, down to
I was cryin' when I met you
Now I'm dyin' to forget you
Your love is sweet
I was cryin' when I met you
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Dans ton bus, bus, bus.
Lecture de poésies dans le métro et les bus
Vous êtes poète, comédien amateur, professionnel, passionné de lecture, vous aimez lire pour vous-même ou pour les autres, partager vos coups de cœur, transmettre vos émotions ?Venez vivre l'expérience "poète-STAR".
Le temps d'un week-end, une escouade de bénévoles offrira des lectures de textes poétiques aux usagers des transports en commun STAR.Vous souhaitez participer 2 jours, une demi-journée ou 1 heure, c'est possible.
Devenez un poète-STAR.
Pour tous renseignements ou pour vous inscrire envoyer un mail à Michel MONESTES
Un projet en 2 temps forts :
1) 29 février et 1er mars 2020Poète-STAR, c'est, pour les lecteurs participants, un week-end de rencontre-formation à la lecture publique et dans les bus.
- Un temps encadré par un comédien professionnel qui donnera des conseils, proposera des exercices, apportera des techniques de lecture, de voix.
- Un temps d'information par les médiateurs du réseau sur les comportements à adopter avec les usagers.
- Un temps pour préciser et affiner l'organisation du week-end du 28- 29 mars.
- Ce sera aussi un moment de rencontres, de lectures-plaisir, de découvertes de textes et de partage convivial entre les participants.
2) Samedi 28 et dimanche 29 mars.De 9h à 20h. Lecture dans les bus et métro.
L'objectif est de couvrir le plus possible les lignes du réseau sur toutes les communes desservies et offrir des moments de poésie aux usagers.
Une participation gratuite et bénévole pour le plaisir de la lecture et de la poésie.
Pour tous renseignements ou pour vous inscrire,
envoyer un mail à Michel MONESTES poetestar@keolis.com
info communiquée par mulm
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Janvier 2020
Une époque qui semble de plus en plus violente, oppressante, rapide, bruyante, voire cacophonique, absurde, déshumanisée trop souvent, et pour inaugurer une nouvelle année, j’ai vraiment ressenti le besoin d’une énergie plus apaisée — non pas que la douceur soit le monopole de la femme bien au contraire, et quelle merveille que la tendresse d’un homme — mais juste débuter l’année avec une énergie plus yin. Une énergie sacrément puissante, qu’on ne s’y trompe pas, comme peut l’être l’eau, mais peut-être plus aisément dans l’intériorité, moins frileuse dans ses émotions, plus sensuelle aussi et reliée à la nature hors et au-dedans de nous. Un numéro de femmes, il y en a eu un seul avant ça, c’était en janvier 2010, donc 9 ans, c’est un bon cycle pour recommencer. Voici donc un numéro offrant différentes couleurs, saveurs et textures en bouche. Femmes poètes, femmes à différentes saisons de la vie. Femme, mère, grand-mère peut-être et fille… Et là je dois vous avouer mon immense émotion et ma grande joie, cela faisait longtemps qu’il n’y avait pas eu de délit coup de pouce — c'est-à-dire la publication d’un poète mineur dans la revue — ce qui ne signifie par pour autant une écriture mineure, loin de là ! La poésie serait-elle génétique, ou bien serait-elle une sorte de virus que l’on pourrait transmettre par l’éducation ou par amour ? C’est la question que je me pose car pour ce que j’en sais, cela s’est fait sans aucune volonté de ma part, j’en suis la première ébahie et c’est donc avec une grande émotion que j’accueille dans ce numéro mon enfant, qui fêtera ses 17 ans en 2020, comme la revue. Je n’en dis pas plus, je vous souhaite seulement pour cette nouvelle année qui débute, beaucoup de magie, beaucoup de lumière et de la belle obscurité, de celle qui chavire l’âme sans lui faire de mal. Je nous souhaite à toutes et tous, la paix, la sérénité intérieure car on le sait, 2020 ne sera pas un miracle, mais j’ose espérer cependant que quelque chose bouge au cœur même de l’humanité, que quelque chose brille de plus en plus dans nos consciences. J’ose espérer oui et puis 2020, tout le monde l’a remarqué, ça rime avec vin, un bon petit vin de derrière les fagots dans sa belle robe rubis. Allez santé !!
CG
Sommaire et + : http://larevuenouveauxdelits.hautetfort.com
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