• l'oeil & la plume... miroir déformant

    texte & image associés par "pur rien"

    l'oeil & la plume... miroir déformant

     

     


    votre commentaire
  • l'oeil & la plume...

    oeuvre de Mr Brainwash

     


    votre commentaire
  • l'oeil & la plume... il ne suffit pas...

    texte de murièle modély    ill. d'après divine jouissance de Ariane Potapieff. 2017

     

    "il ne suffit pas de pénétrer l'autre pour sortir de soi"
    j'ai mis ce vers de Michel Merlen en épigraphe à l'un de mes recueils
    allez savoir pourquoi
    sans doute parce que je me demande si l'inverse est vrai
    s'il ne suffit pas d'être pénétrée pour rentrer en soi
    souvent j'ai fait l'amour pour me rassembler
    concentrer en un enchâssement de corps
    mes pensées parasites et mes angoisses
    bien que je sache au fond
    qu'il ne s'agit pas vraiment du sexe
    qui pénètre ou accueille
    mais du jouir
    ce trou noir à la gravitation folle qui absorbe tous les mots
    les compresse brutalement en un point qui clôt

     

     


    votre commentaire
  • l'oeil & la plume... au plus vif des vivants

    texte de michel merlen                                    ill jlmi 2020 d'après Martin Barré

     


    Je veux qu'on le sache
    j'ai de l'admiration
    pour tout ce qui est vivant
    pour le pain chaud de tes cuisses
    pour les fraises de ton sexe
    pour les nuits blondes de tes pupilles
    je veux qu'on le sache
    j'ai des balafres j'ai des plaies
    je sors des hôpitaux
    pour me soigner
    au vent cinglant des villes
    à l'iode du sourire des filles
    mais le métro mâche mes mots
    les voitures m'évitent
    je glisse sur les boulevards
    comme une boule de billard
    je fais la queue dans les jardins
    mes pas bâtis à la hâte
    deviennent sommaires
    je ne sais plus pourquoi je marche

     

    Extraits de Borderline, Michel Merlen, Standard 1991

     


    3 commentaires
  • l'oeil & la plume... La Pluie Gauchère Tombe, La Pluie Droitière ne Tombe pa

     texte de Lee Sumyeong   photo jlmi Louise Bourgeois The Welcomming Hands 1996 Tuileries Paris 

     

    Quand je marche avec toi main dans la main
    la pluie gauchère tombe, la pluie droitière ne tombe pas.

    Pour nous, il y a toujours trop de mains
    et je me souviens de ce moment quand mes mains se sont divisées en deux.

    Ce moment où des ciseaux transparents sont descendus.

    Réveillant les pas —
    Il y a-t-il quelque chose dans les pas ?
    Ils sont faits de quoi ?

    Pour nous, il y a toujours trop de pluie
    la pluie gauchère tombe, la pluie droitière ne tombe pas.

    Quand je marche avec toi main dans la main
    nos corps nous abandonnent.
    Nos corps nous regardent d’en bas.

    Nos boutons tombés, errant ça et là,
    les nombreuses boutonnières,

    En elles
    la pluie gauchère tombe, la pluie droitière ne tombe pas.

     

    traduit par Marie-Christine Masset

     

     


    votre commentaire


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique