• l'oeil & la plume...  le Livre des Sensations (extraits)

    texte & ill. Cathy Garcia Canalès

     

    Je veux être seul, je me sens seul, j'aime être seul, je me sens seul. J'ai des rêves de gamine, je me sens vieille, je suis habitée de colère, j'ai une coquille d'œuf pourri sur la tête. J'attends mon sauveur pour le dézinguer, ce sera forcément un menteur.

     

    Lâcher les peurs, lâcher la honte et la culpabilité qui n'ont aucun motif réel. Vieux poisons bien incrustés. Il en faut des cycles et des saisons pour se nettoyer en profondeur et il faut marcher, arpenter les chemins. Faire circuler le sang dans les veines du monde.

     

    Chaque famille a sa spécialité

    la mienne c'est la disparition

    et le rejet d'organe

    et j'ai cessé de vouloir y greffer

    mon cœur

     

     


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  • texte & collage   Calyx

     


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  • texte Evemarie  (lespoètes.net)                                                            ill. X

     

     

     


    Moi: (enjouée)

    -Coucou p'tit clito, çà va mieux ?

    T'es où ?

    Arrêtes de te cacher comme çà.

     

    Lui :

    -............

     

    Moi :

    -Où t'es caché ?

    Déjà que t'es pas plus gros qu'un demi petit pois, je te vois plus !

     

    Lui : (méfiant)

    -Ah c'est toi, Princesse !

    -T'es toute seule ?

    Parce que sinon je ne me montre pas.

     

    Moi :

    -Fais pas ton fanfaron.

     

    Lui :

    -Ben j'ai eu les j'tons, dimanche et je me suis caché...dans mon lit !

     

    Moi :

    -Je sais, bébé, je t'ai bien soigné, tu es guéri maintenant, allez viens.

     

    Lui :

    -je suis encore tout endolori !

    C'était quoi cette tornade ?

    Ce grand escogriffe ?

    J'ai failli être décapité !

     

    Moi :

    -Un homme, avec ses gros doigts et son attirail spécifique.

    Tu te rappelles plus ?

     

    Lui : (énervé)

    - J'ai cru qu'on s'était scratché en parapente tous les deux et qu'on allait mourir, d'ailleurs tu gémissais force 9.

    -Je préfère quand on est tous les deux, t'as des mains de fille.

    C'est bien nous deux, non ?

     

    Moi : (volubile, ignorant la question) :

    -T'as vu, j'ai joui presque tout de suite et bon, je t'explique pas, j'étais au bord de 1000 orgasmes en cascade, jusqu'au moment où tu t'es caché, andouille !

     

    Lui : (la voix alto bêlante, songeur)

    -Mille orgasmes ?

    T'es suûre ?

    C'est possible çà ?

     

    Moi : (plus réaliste)

    -Heu disons ...trois... sept... ch'ai pas.

     

    Lui :

    -Ah ben, ç'est un bon coup ce...(il cherche un qualificatif) barbare, finalement.!

    T'es sûre de ne pas vouloir choisir un plus...un moins... viril ?

     

    Moi :

    -Tu vas voir comme tu vas aimer !

    On fera des jeux, des nouveaux, à quatre mains.

     

    Lui : (ronchon, réticent, l' œil allumé):

    -Oui, bon, Princesse, tes désirs sont les miens.

    Explique lui quand même, à ce ...guerrier, qu'il doit y aller piano, le temps qu'il m'apprivoise, d'accord ?

    Mum, tu sais que je t'aime, toi !

    A plus Princesse.

     

    Je dédie ce texte à Christian et à toutes les femmes, UNE FICTION, DOIS JE PRECISER ? Quoique...

     

     

     

     

     


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  • une lecture de Julie Dratwiak

     


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    Aucune vie ne ressemble à une autre et la douleur n’est pas toujours visible, quantifiable, sauf quand elle est si collective qu’on ne peut plus l’ignorer. Aucune vie ne ressemble à une autre, certaines sont tellement pleines de ces épreuves qui jettent à terre, rouent de tant de coups que cela semble n’avoir plus aucun sens. Les épreuves cependant qui nous tordent, nous forgent de l’intérieur jusqu’à parfois toucher la grâce. Toujours au bord pourtant de basculer, grâce ou folie, la frontière est si fine. En ce début d’année où il est de coutume de souhaiter et s’entre souhaiter, mes pensées vont vers toutes celles et ceux qui souffrent dans leurs corps, dans leurs têtes, dans leur vies, dans le corps des êtres qui leur sont chers. Mes pensées se ruent vers celles et ceux qui vivent dans la peur, la terreur, l’horreur, celles et ceux qui sont accablé-e-s par les injustices, celles et ceux qui éprouvent une solitude inhumaine, celles et ceux qui ont le cœur en miettes, l’âme mutilée, celles et ceux qui sont oubli-é-e-s, piétiné-e-s, humili-é-e-s, écrasé-e-s, broyé-e-s, perdu-e-s, poussières… Et je me souhaite — car qui suis-je pour dire à d’autres ce qui leur est nécessaire ? — je me souhaite, donc, le courage de garder dignité quoiqu’il arrive et le sens du respect, la volonté d’être juste, d’accepter ce qui en moi est fragile et blessé, ce qui chemine dans les ténèbres et la force d’endurer ce qui me tord, me forge, me polit et qui, peut-être à la longue, finira par me sublimer. Aucune vie ne ressemble à une autre mais la vie est une seule et même énergie qui nous traverse, nous anime, qui que nous soyons, où que nous soyons : humains, animaux, végétaux et même, à leur façon, les pierres de cette Terre qui n’en peut plus de nous. C’est ce que je ressens au plus profond de moi. Tout est vibration, tout porte un message alors je voudrais veiller toujours mieux à celui que moi-même je porte et transmets à travers mes pensées, mes choix, mes actions, mes mots, mes cellules… Veiller sur les causes car il est toujours trop tard quand il s’agit de réparer de néfastes conséquences… J’essaie de ne pas me décourager trop vite ou trop longtemps. Aucune vie ne ressemble à une autre, que chacune soit belle et sereine comme un lever de soleil, un chant d’oiseau à la nuit tombée, un vin d’amour à partager.

    CGC

     

     

     

     

    Étant donné que nous avons des cellules qui sont les filles des premières cellules de la vie, nous avons en nous de façon singulière toute l'histoire de la vie... nous avons l'univers en nous.
    Edgar Morin

     

     


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